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Le blog de Joe

4 mars 2009

Jeu de mot avec Clo

Les mots imposés: évidence, regard, éternité, ego, contrefaçon, pied de biche, métamorphose, claudiquer, illusionner, sensualité, archange, diabolique, opéras, chaos, tombe, joie, tranchant, morsure, hospitalier, allégresse

Voici le texte de Clo:

Oser un regard dans le coffre du chaos,

L’évidence était là, la peur toujours présente, la serrure diabolique résisterait, à sa plus grande joie.

Ou elle le croyait

Mais déjà, l’opéra tragique entonnait ses premières notes avec allégresse,

Elle s’illusionnait, le refuge du regard de l’archange

N’était en réalité que le pied-de-biche qui la mènerait vers la tombe,

La serrure céderait,

Aussi hospitalière qu’avait été cette contrefaçon,

La métamorphose s’opérait déjà sous ses yeux impuissants,

La morsure de la destiné avait été si tranchante,

Détruite dans ses convictions et dans son ego,

Elle claudiquerait désormais, privée de son point d’appui,

De la moitié de son âme,

Pour l’éternité.

Et voila mon texte:

Même si elle claudique , même si elle respire le chaos, même si elle inflige des morsures; c’est elle c’est une évidence , je l’ai vu au 1er regard ,même si elle semble diabolique, même si elle tranche mon ego, même s’il faut que je me métamorphose , même si je dois sacrifier mon éternité, , même si je dois ouvrir la tombe de mes illusions au pied de biche, même si je doit invoquer un archange sensuel , je le sais , sans contrefaçon , qu’elle inspire un opéra de joie et d’allégresse et hospitalité

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11 février 2009

vampire

C’est beau une ville la nuit, surtout si comme moi on peut la regarder du toit le plus haut . Le vent fait flotter mon imperméable, un peu comme les icônes de super héros du cinéma américain ; une silhouette sombre en haut d’un immeuble. Je prend mon mouchoir plié en quatre et je m’essuie une goutte de sang qui perle sur mes lèvres; C’est un des inconvénient d’être un vampire, mes canines plus longues me blessent souvent ma lèvre inférieure. Ce soir, est un soir particulier. Ce soir je ne vais pas chasser, enfin pas pour me nourrir. Ce soir, je vais transmettre ma malédiction, me chercher un acolyte. Trop humain comme désir pour une âme damnée; rompre la solitude.

De mon promontoire je renifle la ville, je ressent tout ces sentiments dérisoires qu’éprouvent les mortels; la peur domine, quel sentiment grisant pour nous; il donne au sang un petit goût épicé.Je préfère la peur que je ne suscite pas, la peur intrinsèque, celle là est comme un bordeaux grand cru.

Pourquoi transmettre mon malheur? Pour ne plus me réveiller seul tout les soirs ? Pour pouvoir partager mes repas ?Non. Pour avoir un élève ou un disciple? Non. Un alter ego, peut être.Le vent gifle mon visage et refroidis mes os. Je ne peut m’empêcher de me demander quelles sont les raisons qui ont poussé , celle qui as a fait de moi un être de la nuit , de me choisir. A mon tour, de répandre la malédiction, je ne choisirais pas au hasard.

Une âme m’attire déjà, elle semble prête; solitaire,détachée. D’un bond je m’élance dans le vide, c’est là un des avantage d’être entre la vie et la mort que de pouvoir se jeter dans l’abîme sans appréhensions.

Quelques sauts plus loin, me voila devant sa fenêtre. Son visage n’est éclairé que par son écran d’ordinateur. Mon regard examine avec appétit sa jugulaire qui palpite sous la fine peau douce de son cou . Elle semble si concentrée sur son monde virtuel qu’elle ne m’as même pas remarqué. A travers la vitre , je goûte la mélancolie qui l’habite; ce sentiment va parfaitement aux vampires.

Sans le savoir elle m’attend, son esprit m’appelle depuis un petit moment déjà; Elle m’invite.

J’ouvre la fenêtre et me glisse a l’intérieur sans bruit. Elle se retourne, comme si elle avait senti ma présence et me fixe. Son regard ne défaille pas, un léger sourire se dessine, elle s’approche , penche la tête et m’offre sou cou. C’est un des inconvénient d’être un vampire , on ne peut résister a une gorge offerte. Quel délice.

18 janvier 2009

Désert

Un désert froid, plat, infinis et rocailleux, voilà où j’erre, un désert mort et silencieux, voila ou je me suis perdu, un désert sale et poussiéreux, voila où je tourne en rond.

Un désert de solitude.

Cet endroit rend le cœur et les yeux secs, mais cet endroit est tellement monotone qu’il ne déçoit pas ; pas de douleurs aigues, juste une lancinante petite démangeaison irritante au fond de l’âme.

Un lieu de solitude.

Soudain, au loin quelque chose attire l’œil. Curieux mais méfiant je m’en approche. Une silhouette se dessine; j’avance encore, c’est une femme, elle me fait un signe, elle est belle et souriante, ses yeux brillent et pétillent .mes pas s’accélèrent, j’entend sa voix, elle me dis de très belles choses. Plus que quelques mètres, le désert semble s’estomper autour d’elle; je commence à ressentir sa chaleur, mon cœur bat plus vite. Elle me tend la main; je vais la toucher..

Et elle disparaît, ce n’était qu’un mirage

Blessé par une illusion

Meurtris par du virtuel

Cruel désert

5 janvier 2009

La fille du taxidérmiste

Ce petit texte a été écrit en 1999 (environ)(il y a 10 ans)(au siècle dernier) je le transcrit tel quel.

La Fille du taxidermiste

Suis-je malade? Mentalement malade ?dépression? Paranoïa ? Mélancolie? Maniaco-dépression? Hypocondrie? Psychopathie? peut-être…

Je ne suis pas psy. Simplement je ne dois pas être heureuse. Ça doit être une banale tristesse, le spleen…

Je me dis ça tous les matins devant ce putain de miroir. Depuis que Papa est mort, je suis dans cet état. C’est a la même époque que David n’as plus réagis comme avant.

Allez, prend tes pilules bleues et les vertes et jaunes

C’est une autre réalité plus aucune angoisse, plus aucune volonté. J’ai été sur la tombe de Papa ce matin. Depuis qu’il est mort David et moi on vit au-dessus du magasin.

D’ailleurs David est là, dans le canapé.

Il regarde « la chance aux chansons » avec moi, comme tout les jours. Il a de jolies couleurs.

En allant aux toilettes j’ai retrouvé une bouteille de vodka. Je l’ai vidé, je suis bien, j’ai chaud…

J’ai envie de baiser maintenant; c’est dans des moments comme celui-là, quand je suis défoncée aux psychotropes et à l’alcool, que j’apprécie d’avoir empaillé David en érection

24 décembre 2008

Ma premiere fois

Ma première fois

Laetitia, 17 ans, d’origine kabyle et française, cheveux noirs mi longs, le visage rond, de grands yeux marrons avec de longs cils, un petit nez, des lèvres pulpeuses. Une poitrine généreuse, les hanches larges et les fesses rebondies. Elle s’habille en jogging, baskets, T-shirt, un peu racaille, elle veut paraître être dure. Elle écoute du Raï (Khaled, Cheb Mami).

Moi, Joe, 16 ans, de l’acné, les cheveux souvent gras que je suis en train de laisser pousser: pas assez court et pas encore assez long, un gros nez (bref tout pour qu’un ado se sente sur de soi). Grand et plutôt maigre. Je porte des jeans troués, des Doc Martin montantes, T-shirt, un peu punk, je veux paraître être rebelle. J’écoute du métal, du punk (Nirvana, Ratm, les béru, les Clash, Lv88, Nofx)

Été 1996, ça fait trois mois que ma famille s’est installé dans ce petit village, a 20km de la ville on j’ai grandi et ou sont tout mes potes, je m’emmerde. Août arrive, des amis des mes parents viennent de louer une maison dans le village, pour y passer les vacances; Ils arrivent avec leur fille Laetitia.

Très vite, on commence à traîner ensemble, on fait des ballades en vélo, on se défie sur la console, on passe aussi beaucoup de temps à discuter dans ma chambre. Elle m’a tout de suite plu, son physique, ses seins surtout; a 16ans bouillonnant d’hormones il n’en faut pas beaucoup plus. Mais je ne pouvais pas imaginer arriver à lui plaire; mon physique, mes complexes, ma timidité l’empêchais. Nos discutions sont pourtant vite arrivé sur le sexe, elle me parlais des ses expériences ses amants; Moi jeune mâle puceau, je lui ai menti, lui racontant des aventures imaginaires, on est idiot quand on est ado et vierge, mais surtout ma fierté juvénile ne pouvais avouer que je n’était pas encore passé a l’acte, devant ses confessions, et les vantardises de mes amis, je me sentais très en retard, frustré et honteux.

On est vite devenu complices, malgré nos différences: on se moquait chacun des goûts de l’autre, en prenant un malin plaisir a se provoquer. Un jour, en se chamaillant, je l’ai renversée sur mon lit, moi juste au-dessus lui tenant les poignets, on riais, je sentait sa poitrine contre mon torse, les yeux dans les yeux. On as arrêter de rire, devenant très sérieux d’un coup, j’aurais du l’embrasser, mais j’ai rougis et je me suis relever gêné.

Putain de manque de confiance en moi! (La même qui me poursuis toujours aujourd’hui). J’étais en colère contre moi-même. J’ai réussi a me convaincre de ne plus laisser passer ma chance: elle s’est présenté au bout d’une semaine, un samedi, nos deux familles avaient prévu d’aller a une fête du vin, nous laissant la maison. Je l’ai donc invité à venir regarder un film.

Je ne voulais rien laisser au hasard, parfumé, rasé (mes 3 poils au menton), j’avais acheté de la bière, pour me donner du courage, mais surtout pour la saouler (et oui c’est con un ado), j’avais des capotes dans ma poche, et j’ai choisi le film le plus hot de notre collection familiale de VHS: Basic instinc (et oui le film ou toutes les scène de sexe se finissent par un meurtre a coup de pic a glace)

Elle est arrivée, maquillée, en robe, je ne l’avais jamais vu comme ça. C’était une robe en jeans sans manches, plutôt moulante, plutôt courte, qui se fermait sur toute sa longueur devant par des boutons pressions. J’ai servis les bières (qu’on as pas finis) j’ai lancé le film (qu‘on as pas regardé jusqu’à la fin). On était assis l’un contre l’autre sur le grand canapé du salon.

J’ai posé ma tête sur son épaule, le cœur battant comme un fou, j’avais la trouille: si elle me repoussais?

Elle n’a pas bougé, pourtant je n’osais pas lever mon regard vers elle, si je lisais la désapprobation dans ses yeux? En fait elle devait être dans le même état que moi, mais j’était bien loin de m’en douter, elle avait l’air si sur d’elle.

J’ai alors mis ma main sur son genoux dénué, toujours aucune réaction, aucun mot; j’ai donc avancé mes doigts sur l’intérieur de sa cuisse, tout doucement, millimètres par millimètres sur sa peau délicieusement douce. Après de longues minutes je suis arrivé à la limite de sa robe. Et la tout as changé; touts mes doutes toutes mes hésitations se sont envolées: elle avait tellement mouillé qu’elle était humide a mi-cuisse. Quelle révélation pour moi: « si je lui fais cet effet c’est gagné ». « Je lui plais aussi ». « Elle aussi a envie »

....(a suivre)

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17 décembre 2008

Rage Antinomique

                                                                                                                                                

J’ai la rage,

Une rage fluide et gluante

Une rage acide et organique

Une rage froide mais brûlante

Une rage inhumaine, mécanique

Une rage sourde et stridente

Une rage lâche et inique

Une rage rude et persévérante

Une rage mœlleuse et cynique

Une rage confortable mais fatigante

Une rage hypocrite, catégorique

Une rage noire et palpitante

Une rage aveugle et apathique

Une rage insensible mais piquante

J’ai la rage, d’avoir la rage

15 décembre 2008

petit jeu

le but du jeu c'est d'utiliser tout les mots de la liste dans un texte:

la liste:

Envie, Trublion, Cigarette, Désirable, Dormir, Rêve, Passion, Gigolo, Veuve, Langue ,Pouvoir, Trépanation, Désespoir, hésitation, Floraison, Télévision, Rage, Sublime, Antidépresseur, raison.

le texte que j'ai écrit:

Une dernière cigarette avant la trépanation

Les médecins me disent qu’après je pourrais dormir

Qu’Est-ce que j’en ai envie , arrêter de m’abrutir devant la télévision

Arrêter de prendre des antidépresseurs

Enfin arriver a rêver

Le sommeil devient une sublime passion

Pouvoir enfin fuir la raison

abandonner toute hésitation

Dans mes rêves je serais enfin le trublion que je n’arrive pas a être éveillé

Finis mon désespoir, ma mélancolie sans raison

Dans mes rêves je pourrais parler toutes les langues

Je pourrais assister a la floraison des fleurs les plus rares

Je pourrais venir au secours des veuves

Je n’aurais plus aucune rage

Dormir, enfin, quoi de plus désirable

j'ai un peu triché j'ai pas réussi a mettre le mot "gigolo"

voila le lien pour voir le resutat de quelqu'un qui as du talent:

http://horton.canalblog.com/

13 décembre 2008

Fulgurance

Fulgurance

Il y a des mots comme fulgurance que j’aime bien, des mots dont le son, la musique, ont plus de sens que leur définition dans le dictionnaire. Des mots que l’on éprouve comme des sensations, qui arrivent de nulle part et qui s’impriment sur l’âme. Des mots pas courants, des mots de poétesse. Des mots qui peuvent naître d’un regard ou d’une parole échangés.

D’autres s’imposent à moi; Abîme, mélancolie, éphémère. Des mots propices aux rimes, mais qui me poussent aller me pomponner l’esprit au whisky. Des mots prophètes de souffrances.

Mais en ce moment c’est fulgurance, d’après le Larousse, caractère de ce qui brille d’une lueur très vive, qui frappe par son éclat.

La lueur de tes yeux, l’éclat de ton caractère

13 décembre 2008

Cocktail Molotov

Cocktail

Une bouteille, de l’essence, un bout de chiffon,

De l’humiliation, de l’exploitation, de la frustration,

Mélangez

De la colère,de l’injustice

L’immunité de la police

Ajoutez

Du gaz, des brutalités, des bavures, des outrages,

De la précarité, de la pauvreté, du chômage,

Saupoudrez

De suffisance, de mépris, de quelques milliards,

De Rolex, de yacht, de riches peinards

Versez

Des émeutes, des rebellions, une Revolution

Servez

Des flammes

3 décembre 2008

1927

1927, Brooklyn, le long de l’Est river, 23h10, février, le froid, la neige, une rue déserte et sombre,une porte gardé par un gorille italien, une faible lueur filtre par une fenêtre. A l’intérieur, un bar, un barman, gilet et chemise blanche, en train d’essuyer des verres, quelques clients avinés, atmosphère lugubre, sans bruit, une autre porte au fond. Une arrière boutique, pleine de caisses et de cartons, au milieu une table ronde, une épaisse fumée de cigares et de cigarettes, sur la table une bouteille de bourbon au trois quart vide, un cendrier qui déborde, au centre des dollars froissés, et des cartes. Quatre hommes, une femme, des regards rougis, des gestes épiés, une tension palpable, vivante.

Joe, costume trois pièces a rayures, borsalino de travers, cigare aux lèvres, regarde; La belle Cléo distribue, cinq cartes chacun , un regard a ses adversaires, analyses de leur réactions; Le gros « rital » ,le boss, sue de plus en plus, bois de plus en plus; Le russe, le prince d’après ce qu’il dis, grogne, et jure dans sa langue; L’adjoint du maire dans son costume guindé, semble faire meilleure figure, malgré sa moustache qui frémit quand il bluffe.

Joe regarde son jeu, une très bonne main, un brelan, le « boss » relance, il se couche; il ne veut pas s’attirer les foudres de la mafia, ce n’est pas lui ça cible. Le gros l’emporte, il exulte, il rit, ses gros doigts boudinés ramasse la mise. Les deux autres font grise mine.

Cléo redonne du jeu, avant de regarder son jeu Joe examine ses adversaire a nouveau; l’adjoint a l’air sur de lui, le russe moins, et le boss et toujours dans l’euphorie de sa dernière victoire. Il essaye de ne pas faire transparaître ses émotions, le b.a.b.a. du joueur. Sans un regard a son jeu, Joe pousse tout son argent au centre de la table; Le russe lui lance un regard morne et froid, inquiétant. Joe s’en inquiéterais s’il n’y avait pas la présence lourde et gelée, du métal de son colt contre son corps, présence rassurante.

Le russe et l’adjoint suivent le tapis de Joe, le boss trop content de compter ses gains de la dernière main se couche.Joe lance un regard furtif a Cléo, et retourne ses cartes, 4 as et un roi, il gagne; les deux perdants s’énervent, le russe tape du poing sur la table, Joe ramasse ses gains d’une main, l’autre posée sur la crosse de son arme, leur souris et part.

1927; Brooklyn, le long de l’Est river, 0h20, février, le froid, la neige, une autre rue desserte, Cléo qui s’avance, sous son chapeau cloche et avec sa robe fuseau, ses épaules entourées de zibeline

A suivre

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